80 femmes encadrées par l’association Green Land Alliance ont célébré la journée internationale des droits des femmes en immense joie. La joie émane d’un crédit d’une somme de 80.000 Fbu reçue chacune via une approche « Birahinduka=ça change » initiée par Green Land Alliance pour soutenir les femmes moins nanties. Ces femmes affirment que leur vie a complètement changé après le crédit et par encadrement sur l’autonomisation financière, la gestion.
« Aujourd’hui, je peux célébrer la journée nous dédiée dans la joie comme d’autres femmes, hier ce n’était pas le cas. Ma misère des années passées n’est qu’une histoire. Maintenant, je fais le commerce ambulant des habits. À part ce commerce, je suis éleveuse de poules, j’en ai 21. Ma situation économique n’est pas du tout alarmante comme l’était avant le crédit”, a affirmé Marie Goreth Nsabimana
Cette femme du quartier Buterere indique qu’avant le crédit, la vie était difficile avec ses 5 enfants à sa charge, lui laissés par son mari. « Je devais aller travailler tous les jours dans les champs des autres pour gagner 2.000fbu afin de trouver de quoi nourrir mes enfants. Le loyer aussi provenait des tâches que je cultivais. Imaginez si je tombe malade avec cette façon de vivre au quotidien », raconte-t-elle. Et de poursuivre, non seulement le crédit, les femmes bénéficiaires ont appris à épargner, ce qui a rendu facile la gestion. Marie Goreth fait savoir qu’après 6mois, elle avait déjà remboursé le crédit et rester avec un capital.
Aïcha Nahimana de la zone Nyakabiga, lui aussi sa situation économique d’avant « BIRAHINDUKA » , n’était pas facile. « Ce n’était pas chose facile . Notre foyer (moi, mon mari et nos deux enfants) vivait de mon commerce d’avocats d’un capital de 20.000fbu. Imaginez pouvoir trouver la ration, le loyer ,…dans ce commerce , vraiment on vivait dans une misère sans nom. Si un enfant tombe malade, je téléphonais mes parents pour intervenir « , nous a-t-elle confié
Cette trentenaire affirme qu’après avoir reçu et bien utilisé le crédit de 80.000 fbu , sa vie a changé. » J’ai déjà remboursé le crédit. Je gagnais comme bénéfice entre 30.000 et 40.000 F avec le système d’épargne qu’on nous avait appris, une partie de cette somme était à épargner. Maintenant, je me suis achetée une parcelle, si mon business continue à avoir de succès, j’ai de l’espoir de le construire bientôt« , a-t-elle témoigné. Pour Aïcha, la célébration de la journée internationale des droits des femmes n’était considérée, avant Birahinduka , qu’une fête des femmes aisées. La raison est qu’elle était préoccupée par sa situation économique. Mais aujourd’hui, a-t-elle poursuivi, s’est jointe aux autres car elle n’a pas de souci particulier à la vie du foyer.
Résilience des femmes, succès de Green Land Alliance
La célébration de la journée internationale des droits des femmes est une occasion revoir si les droits des femmes sont respectés bafoués. « Ce n’est pas une fête pour aller boire et manger sans contrôle dans des bistrots. Il faut penser à la famille, voir si on répond aux engagements « , un conseil du président et représentant légal de Green Land Alliance, le consultant en leadership Ancher Niyonizigiye. Ce professeur d’université indique que cette journée est née d’une nette injustice à l’égard des femmes qui s’observait mais, a-t-il salué, ce n’est plus le cas. Une évaluation y en a. Ancher Niyonizigiye met plus un accent particulier sur l’entrepreneuriat. « C’est très intéressant d’entendre de tels témoignages. Ces femmes qui chantent la victoire pour un combat de la vie, difficile soit-elle, sont à féliciter. Ce sont des modèles. Nous nous en réjouissons, et c’est une fierté pour Green Land Alliance , un succès de l’approche BIRAHINDUKA « , a-t-il réagi. Et de les encourager, « les femmes, vous pouvez ; ayez le courage d’entreprendre à partir du peu dont vous avez ; ne vous laissez pas emportées par de fausses mentalités ; vous êtes capables. Selon lui, qui n’est pas capable de gérer le peu, n’en pourra avec beaucoup. Il leur indique que de telles célébrations sont celles souhaitables. Ce serviteur de Dieu en même temps académicien a promis à ces femmes encadrées par son organisation un accompagnement même jusqu’à la banque leur dédiée. « Je vous promets un parrainage même jusqu’à la BIDF, votre banque si vous voulez un crédit suffisant », leur a-t-il promis. La condition évoquée est unique : la confiance. Ancher Niyonizigiye conseille les femmes de toujours chercher à savoir les lois, leurs droits et devoirs ; éduquer de façon responsable les enfants avec une vision lointaine ; s’approprier l’autonomisation financière pour être femmes d’impact et enfin chercher à éviter d’être auteur des mésententes.
Signalons que l’organisation Green Land Alliance a préféré réunir, le 08 mars, les femmes venues de différents quartiers (Buterere, Gisyo, Mugoboka,..) sous son encadrement pour réfléchir sur la façon dont on devrait penser à célébrer la journée des femmes .
Gérard Haburanimana