Un partenariat pour une agriculture de marché.

Alors que plus de 90% de la population burundaise vit de l’agriculture et de l’élevage, pas mal des burundais pratiquent encore la méthode classique et produisent uniquement pour la consommation. Cela a fait réagir l’Eglise Méthodiste Libre au Burundi et l’Université Espoir d’Afrique qui viennent de manifester leur engagement de promouvoir la croissance économique à travers un partenariat visant à aider les membres de cette communauté chrétienne à développer une agriculture de marché.

Photo de l’Évêque et Représentant Légal de l’Eglise Méthodiste Libre au Burundi Deogratias Nshimiyimana

« C’est possible de réussir sa vie grâce à l’agriculture moderne. » Conviction de l’Évêque et Représentant Légal de l’Eglise Méthodiste Libre au Burundi exprimée vendredi le 10/2/2023 lors d’un atelier sur le développement du secteur agricole organisé par le Département du Développement Général de l’EMLBU en collaboration avec l’Université Espoir d’Afrique.

Accent mis sur la transformation holistique, l’Évêque Deogratias Nshimiyimana a lancé un appel vibrant aux Chrétiens de fournir le maximum des efforts possibles pour pratiquer une agriculture axée sur les méthodes modernes afin de pouvoir produire non seulement pour la consommation mais aussi pour le marché. Selon ce Berger, la Bible est le fondement sûr pour celui qui veut aussi réussir dans le secteur agricole. Il invite donc les agriculteurs à avoir confiance aux solutions proposées par les Saintes Ecritures et enfin suivre la vision du Président de la République du Burundi Evariste Ndayishimiye selon laquelle « Construire un Burundi prospère par la croissance économique inclusive et durable où chaque bouche ait à mange et chaque poche ait de l’argent… »

C’est possible grâce à l’UEA

Photo du Recteur de l’Université Espoir d’Afrique Dr Victor Barantota

Quant au Recteur de l’Université Espoir d’Afrique Dr Victor Barantota, le développement de l’agriculture est devenu une des priorités de son institution.  « Pour aider l’EMLBU, institution mère à atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée dans le plan stratégique (2015-2025), nous avons introduit il y a deux ans, un Institut d’Agronomie et de Zootechnie. », s’exprime le Recteur étant extasié. « La première promotion est déjà sur terrain : Des champs agréables de riz, de maïs, légumes… entretenus par ces lauréats en sont témoins », ajoute-t-il. Dr Barantota poursuit son exposé en promettant la mise en place des Centres d’expérimentation et de démonstration dans les différentes régions naturelles du Burundi ; des laboratoires agricoles et vétérinaires dans le but de contribuer à la production des semences et des espèces de qualité ainsi que des unités de transformation de certains produits agricoles. « Nous allons installer ces centres dans les espaces de l’EMLBU pour que les membres des églises locales puissent être formés et encadrés » 

Pour les perspectives d’avenir, Dr Barantota veut voir une école (faculté) d’Agriculture et de l’élevage et non un institut. « Nous sommes déterminés », rassure-il. 

La découverte des grandes priorités du gouvernement.

L’atelier a été une occasion pour les participants de découvrir les grandes priorités du gouvernement du Burundi dans le secteur de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement grâce à l’exposé du Directeur des Ressources au Ministère de l’Environnement de l’Agriculture et l’Elevage, Lazare Nsaguye.

Photo du Directeur des Ressources au Ministère de l’Environnement de l’Agriculture et l’Elevage, Lazare Nsaguye.

Selon ce représentant du Ministre ayant l’agriculture et l’élevage dans ses attributions, les domaines d’intervention du gouvernement sont entre autres : la protection du patrimoine foncier et environnement (fossés anti érosifs. Exemple de Munanira à Kayanza aujourd’hui on y cultive des pommes de terre alors que jadis l’endroit était incultivable.) ; L’Intensification de la production : intrants et équipements agricoles et d’élevage ; Les centres de de rayonnement agricoles et développement des coopératives ; Les centres naisseurs pour l’élevage ;  Irrigation ; Cultures en serres ; Encadrement rapproché/renforcement des capacités au niveau centralisé (centre communaux) et au niveau central ; Valorisation de la production (conservation et transformation) pour construire des hangars de stockage qui sont modernes à Ngozi et à Karusi, Promotion des emballages et promotion de construction des usines (unité de transformation).

NKOBAMYE Philémon