Du 25 au 27 septembre 2024, dans la salle de SUNRISE Hôtel de la capitale politique Gitega, se sont tenues les activités de validation technique de la Politique Nationale de la Migration de la Main d’œuvre au Burundi, PNMMO en sigle, organisées par le ministère de la fonction publique, du Travail et de l’Emploi en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, sous l’appui financier de la Commission de l’Union Africaine. Ces activités, lancées par le ministre de la Fonction publique, du travail et de l’emploi, Venuste Muyabaga, ont mené à bien la validation du document de politique nationale de migration de la main d’œuvre dans le pays.
Le ministre a fait savoir que de nombreux Burundais bougent et traversent les frontières pour se rendre dans d’autres pays à la recherche d’un emploi. C’est pourquoi, a-t-il souligné, le Gouvernement du Burundi doit mettre en place tout le dispositif nécessaire pour encadrer ces mouvements et ainsi protéger à la fois les citoyens qui vont travailler dans d’autres pays et tous les migrants qui souhaitent s’installer au Burundi pour y exercer leur travail.
Selon le ministre Muyabaga, le Burundi devra spécialement être un pays de destination pour les travailleurs migrants étrangers : « Nous devons tout faire pour que le Burundi soit davantage un pays de destination pour les travailleurs migrants étrangers en nous conformant à des minima et des standards internationaux qui existent en matière de travail et de migration de la main d’œuvre. » , a fait remarquer le ministre de la Fonction publique, du travail et de l’emploi dans son discours d’ouverture.
La mise en place d’une Politique Nationale de la Migration de la Main d’œuvre, a expliqué le ministre Muyabaga, vient donc à point nommé et témoigne d’un engagement fort et d’une volonté politique de notre gouvernement d’asseoir une politique nationale de migration de la main d’œuvre juste, digne et respectueuse de la dignité humaine.
Quant à la représentante de l’Organisation internationale pour les migrations, Mme Emmanuela Muscara, elle a fait savoir que les travailleurs migrants jouent un rôle dans le développement aux niveaux national et international. En effet, a-t-elle dit, leur contribution, qu’elle soit en termes d’expertise, de travail ou de transfert de fonds, est cruciale pour l’amélioration des conditions de vie et le développement du pays.
Selon Mme Emmanuela Muscarà, l’OIM est aux côtés du ministère de la Fonction publique, du travail et de l’emploi pour renforcer l’emploi des jeunes, particulièrement dans le contexte de la migration des jeunes. En effet, comme elle l’a expliqué, la jeunesse représente une opportunité considérable pour l’avenir de l’économie du Burundi.
Certes, au cours de la séance de validation du document de la Politique Nationale de la Migration de la Main d’œuvre, le Directeur Général du Travail et de l’Emploi, Boniface Ndayiragije, a indiqué que cette PNMMO vise à protéger les travailleurs migrants burundais qui cherchent un emploi dans les autres pays et à les encourager à venir participer au développement du Burundi.
Signalons que ce document de la Politique Nationale de la Migration de la Main d’œuvre validé sera transmis au conseil des ministres par le Ministère ayant le Travail et l’Emploi dans ses attributions pour l’approbation.
Ezéchiel Nibaruta.