« Entreprendre un cadre légal pour rendre l’enseignement fondamental obligatoire en plus de sa gratuite acquise ,est la seule mesure spécifique pour juguler le nombre d’abandon scolaire des enfants au Burundi. Tel est le constat commun des acteurs étatiques et non-étatiques qui militent pour les droits des enfants au Burundi au moment où le monde célébrait ce dimanche le 16 juin 2024 ,la journée de l’enfant africain -Edition 2024 dont le thème de l’année 2024 est: »L’éducation pour tous les enfants en Afrique :L’heure est venue ». La célébration qui a été fait en mémoire des massacres des enfants à SOWETO ,en Afrique du sud ,du 16 juin 1976 par le régime d’Apartheid d’Atan ,ces enfants étaient en train de protester contre la mauvaise qualité d’enseignement qu’ils recevaient.
En mémoire des droits des enfants retrouvés par les étudiants de Soweto,la Commission Nationale Indépendante des droits de l’Homme ,CNIDH en sigle n’a pas tardé, ce samedi 15 juin 2024, à sortir une déclaration en guise de faire connaître la situation des droits des enfants au Burundi . Son Président Dr Sixte Vigny Nimuraba a apprécié les avancées significatives dans la protection des droits des enfants au Burundi
« La CNIDH se réjouit de la politique de l’Etat d’offrir la gratuité des soins de santé aux enfants de moins de 5 ans, aux femmes enceintes, la gratuité des enseignements fondamentaux, la mise en place de forum national des enfants (FONEB en sigle) , la dissémination des cantines scolaires là où le besoin se fait sentir, la mise en place de 3 centres de rééducation à Ngozi, Rumonge et Ruyigi pour des mineurs qui ont commis des infractions » a apprécié Nimuraba .
Cependant,Malgré ces actions louables du Gouvernement du Burundi en matière de la protection des droits des enfants, Dr Vigny Nimuraba n’a pas manqué à souligner les défis qui persistent encore. Par là il a cité l’abandon scolaire dû aux grossesses non désirées, phénomène des enfants en situation de la rue, à la consommation des drogues, au travail des enfants dans les ménages ainsi qu’au ratio enseignant-élève plus élevé et à l’émigration, a-t-il ajouté.
Pour finir à ces obstacles de la promotion des droits des enfants, la CNIDH a exhorté le gouvernement du Burundi à entreprendre un cadre légal pou rendre l’enseignement fondamental obligatoire en plus de sa gratuité déjà acquise ,accroître une allocation budgétaire pour une éducation de qualité et de multiplier les pôles d’excellence.
Certes, le Président Sixte Vigny Nimuraba partage la même recommandation avec certains acteurs privés pour garantir la promotion des droits des enfants au Burundi
L’ONG locale « SOJPAE-Burundi « ,une organisation défenseur des droits des enfants au Burundi met l’accent sur l’éducation pour tous mais qui manque un cadre légal pour mettre fin à l’abandon scolaire des enfants et le budget minime alloué dans le domaine de l’éducation par le gouvernement du Burundi.
« Le nombre des enfants qui sont à l’école arrive à 47% de la population en totalité. Les enfants qui commencent l’école Fondamentale sont à 88% mais 10% de ces enfants abandonne l’écoles chaque année. Ce qui montre qu’il y a un défis en matière du cadre légal pour réduire ce pourcentage inquiétant de l’abandon scolaire et du budget alloué au ministère en charge de l’éducation nationale dans ces attributions « a souligné David Ningaza ,Vice Président de SOJPAE-Burundi ,ce dimanche le 15 Juin 2024 lors de l’émission Mosaïque de la radio « Isanganiro »
Signalons que cette journée de l’enfant africain est arrivée au moment où les statistiques de l’UNICEF de l’année 2024 montre que 20% des enfants qui sont entre 6 et 11ans ,30% des enfants d’entre 12 et 14 ans et 60% des enfants de 15 à 17 ans ne sont pas à l’école.
Ezéchiel Nibaruta.