À moins d’une semaine de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, la Maison de la presse du Burundi est déjà entrée dans le bain de la journée. Ce samedi 27 Avril au Centre Technique National à Ngagara en Mairie de Bujumbura, se jouait un match amical de football entre les journalistes contre l’équipe de la Police Nationale du Burundi. Hommes que femmes ont tous démontré ce dont ils sont capables sur la pelouse. L’objectif du match va au-delà du simple score. Mais tenter de renforcer la cohésion sociale souvent chère entre ces deux groupes. C’est la PNB qui l’a enfin remporté.
Nous sommes à midi, l’arbitre siffle, c’est le coup d’envoi du match. La pluie n’a pas le droit de perturber la rencontre, le ciel plus que clair. Vétérans que jeunes, en âges qu’en monde médiatique démontrent leurs talents inexploités pour essayer de s’imposer à l’équipe policière, rapide à la Usain Bolt. Un climat convivial caractérisait les joueurs. Les fanatiques des deux équipes, en ambiance XXL. De l’autre côté, les femmes journalistes assistaient le match de leurs confrères tout en se préparant à la séance de tir au but malgré leurs conditions physiques loin d’être footballistiques face à l’équipe jeune, faite de certaines des équipes du championnat national féminin. Contrairement aux récentes rencontres, cette fois ci, la chance a souri aux gardiens de sécurité. Quatre buts à deux, et 3 penalties contre 0 sont respectivement les victoires des policiers hommes et femmes.
« Le but n’était pas les scores mais renforcer la cohésion sociale », s’est exprimée Mireille Kanyange, présidente de la Maison de la Presse, après les matchs. Selon elle, le match fait partie des activités prévues dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse célébrée chaque 03 Mai. Le choix de la police n’a pas été fruit du hasard. » Sans sécurité, c’est difficile que le journaliste exerce son métier », trouve la patronne de cette organisation des professionnels des médias. Elle souligne que le travail quotidien de ces deux camps se rencontrent quelque part. « Nous sommes tous au service de la nation même si chacun a sa façon de travailler », a-t-elle fait entendre cette journaliste chevronnée. Kanyange explique que la philosophie derrière ces jeux est de réduire l’écart qui s’observe souvent entre la police et les journalistes.
« Ce geste m’a beaucoup touché », a-t-il indiqué Col.de Police Patherne Ntahonkiriye, chargé du domaine sportif au sein de la police. Ce cadre avoue que la police et les journalistes n’entretiennent pas, dans la plupart des fois, de bon voisinage. « C’est gentil de voir les journalistes ensemble avec les policiers dans un tel climat de convivialité. Ce n’est pas quelque d’habitude », s’est-il étonné. Patherne a remercié la Maison de la presse pour avoir pensé à cette astuce. Son appel aux organisations des professionnels des médias est de multiplier de telles occasions. Il espère qu’avec ces initiatives, la police et les hommes des médias se regarderont plus en chien de faïence. « Le fair-play qu’enseigne le sport peut-être nous affectera même dans nos relations extra-sportives. L’amitié s’installera petit à petit », reste optimiste Ntahonkiriye Patherne.
Signalons qu’après les matches s’en est suivi le partage d’un verre au siège de la Maison de la presse , un moment opportun pour les échanges entre les policiers en leurs grades différents avec les professionnels des médias .
Gérard HABURANIMANA