La Couverture Sanitaire Universelle est l’un des objectifs du développement durable que recommandent les nations. Nombreux pays sont à la course pour que leurs populations jouissent ce droit. La protection sociale de la santé ainsi qu’une bonne organisation des soins de santé primaires est un chemin sûr vers cette destination, la #CSU. Pour bien y arriver, l’implication de la communauté dans l’organisation des soins de santé est une condition sine qua non. Les partenaires au développement se montrent activités pour contribuer pour faire réussir le pari. N’en témoignage pas le projet TWIVUZE TWESE en cours dans six provinces du pays (Ngozi, Kayanza, Muramvya, Rumonge, Cibitoke, Bujumbura) ?
« Tout ce que vous faites pour moi sans moi est contre moi », se rappelaient de la citation de Ghandi les participants à un atelier réunissant toutes les couches sensibles à la promotion de la bonne santé.
C’est un atelier dont les participants étaient tous les acteurs du domaine de la promotion des soins de santé, qui s’est tenu à Ngozi du 25 au 27 Mars dans le cadre du projet TWIVUZE TWESE financé par l’Union européenne à hauteur de 3 888 888 d’€ et mis en œuvre par WeWorld-GVC, COPED et IADH (en consortium). « L’objectif spécifique est de contribuer à la résilience de santé communautaire par la mise en œuvre d’une stratégie efficace et inclusive définie par la participation active de la population et des organes communautaires à différents niveaux pour assurer une congestion durable du système de soins de santé primaires « , fait savoir Séverin Niyokwigirwa, chef de projet lors de sa présentation. C’était après les discours d’ouverture prononcés respectivement par le représentant du Gouverneur de la province Ngozi ayant abrité les assises (le secrétaire permanent) ; la Responsable de programme santé et nutrition à l’ONG WeWorld-GVC et enfin celui du représentant du #MSPLS pour déclarer ouvert l’atelier. « Un honneur pour notre province d’être choisie pour abriter une telle activité si louable », a apprécié Alain Patrick Muheto, secrétaire permanent de la province Ngozi. Selon lui, le sujet cadre avec la politique du gouvernement. Cet administratif local est convaincu que si la population a une bonne, le développement est une garantie. Muheto salue le choix du projet Twivuze Twese d’impliquer la communauté, « vous touchez la cible », trouve-t-il.
La problématique de la participation communautaire dans l’organisation des soins de santé primaires pour permettre la Couverture Sanitaire Universelle a dominé le premier jour. C’est la présentation de Joseph Nzambimana au nom de l’ #OMS qui va mettre dans le bain les participants. La curiosité n’est-elle pas le plus court chemin pour réussir ? Les participants se sont reconstitués en groupes pour analyser les similarités et différences ; défis, difficultés et limites avec certains autres pays identifiés sur la thématique soins de santé primaires et CSU afin d’identifier pour en tirer leçons. Les débats en plénière consistaient à identifier les bonnes pratiques de ces pays transposables au Burundi.
Le même scénario a été utilisé pour les échanges sur la protection sociale de la santé et la #CSU , l’agenda du deuxième jour. L’aperçu sur cette thématique a été fait par Dr Yorba Soura, assistant technique de la délégation de l’Union européenne au Burundi.
Séverin Niyokwizigirwa déplore que les burundais n’ont pas l’habitude de prévoyance en santé. « La meilleure solution serait d’en faire une obligation », trouvent les participants.
Quant au troisième jour, ce n’était que ruminer les thématiques des deux premiers jours. Les échanges très fructueux de la troisième journée portaient sur l’identification des pratiques transposables liées aux soins de santé primaires et celles liées à la protection financière. Là, ces acteurs de la promotion de la santé étaient invités à faire une analyse SWOT pour, enfin, formuler des recommandations sur l’implication de la communauté burundaise dans l’organisation des soins de santé primaires et protection sociale de la santé en vue de bien permettre la Couverture Sanitaire Universelle au Burundi. Le choix des pays modèles comme Rwanda, Sénégal, Burkina Faso, et l’Éthiopie en ce qui est de la protection sociale de la santé, n’a pas été jeux de hasard. « Ce sont des pays qui ont des avancées dans la couverture sanitaire universelle », explique Séverin Niyokwizigirwa.
« J’apprécie énormément la manière dont l’atelier s’est déroulé. Les échanges étaient très fructueux, on commençait tôt et rentrait tard, ce qui montre l’intérêt de tout un chacun de promouvoir la santé de la population burundaise. Les recommandations vont être prises en compte et contribueront beaucoup », a indiqué Nadine Irakoze, cadre au MSPLS, avant de déclarer clos l’atelier.
Gérard Haburanimana