L’Association Nationale pour la Franchise Sociale est une organisation non gouvernementale, locale. Elle s’est engagée à plaider en faveur des formations sanitaires(FOSA) privées pour qu’elles bénéficient ce dont elles ont besoin pour offrir un service de qualité. Les structures sanitaires ayant déjà adhéré ne regrettent pas. Plutôt des éloges. L’assemblée générale du 06 octobre a été une occasion aux FOSA membres de témoigner l’impact de l’ANFS déjà enregistré dans leurs structures sanitaires. La courbe de satisfaction restera sans doute montante vue le plan stratégique sur 5 ans validé et les politiques de cette organisation encadreuse adoptées.
« L’Association Nationale pour la Franchise Sociale sert de pont entre le ministère ayant la santé dans ses attributions, les partenaires et arrose les services qu’offrent les FOSA aux nécessiteux pour garantir des soins de santé de qualité« , indique MPH Jérémie Ntirushize, président et représentant légal de l’ANFS. Selon lui, l’association s’est donnée entre autres comme mission d’améliorer de manière durable et mesurable la santé de la population burundaise. Pour y parvenir, l’association donne des formations aux prestataires des services soins de santé ; des renforcements des capacités sur la qualité des services à offrir (de l’entrée du patient à la sortie) aussi sur la gestion financière. De la gestion financière, l’on comprendrait gestion de la pharmacie, gestion des fonds, les déclarations, une culture de redevabilité. Aussi, la création de la demande est enseignée aux FOSA.
Le nouveau plan stratégique validé ne déroge pas à la vision. Il tend à permettre la couverture sanitaire universelle. »Le plan stratégique validé s’articule autour de trois axes : leadership et management ; promouvoir les soins de santé de qualité ainsi que la plaidoirie« , a-t-il fait savoir MPH Jérémie Ntirushize à la sortie de l’assemblée. Un plan salué par les représentants des FOSA .
Plus de 105 FOSA ont déjà adhéré et sont sous l’encadrement de l’ANFS , qu’attendent les autres ? Ce numéro un de l’ANFS trouve qu’on ne peut arriver nulle part en travaillant en solo , il appelle d’autres structures sanitaires de rejoindre la coalition pour pouvoir perfectionner leurs prestations grâce aux appuis de cette organisation. Et de souligner, une santé en danger est un développement en danger.
Ils témoignent …….
Les propriétaires des structures sanitaires privées disent avoir enregistré des améliorations après l’adhésion à l’ ANFS. « Le secteur privé du domaine de la santé était mésestimé, mais aujourd’hui, nous avons une place de choix« , a-t-elle témoigné Espérance Kabura , ayant représenté le centre médical Giramahoro de Rumonge. Espérance Kabura ajoute des formations sur l’enregistrement et la disponibilisation des données, ce qui était avant un problème. « On nous demandait de donner les rapports avec des données alors qu’on n’y avait pas été formé. Et les données que nous fournissions étaient mouillées des erreurs. Aujourd’hui, grâce à la formation reçue de la part de l’ANFS, le personnel n’a aucun problème en rapport avec les données « , se réjouit-elle. Le prestataire du centre médical Giramahoro note également certains avantages des services gratuits bénéficiés de la PSI grâce à la plaidoirie de l’ANFS. L’on n’oublie pas l’octroi des registres qui selon Espérance Kabura coûtent chers . Cette organisation a résolu également le problème de manque des informations utiles aux FOSA privées. Uwimana Juma Christian émet dans les mêmes ondes que Kabura. Le patron de Hope’s God Center de Kinama fait savoir que l’ANFS a transformé la passerelle de la collaboration entre les FOSA privées et le ministère de tutelle en autoroute. « On est aujourd’hui au courant de tout ce qui est à jour dans le ministère. Ce qui nous facilite de saisir certaines opportunités. Auparavant, on nous prenait pour des concurrents, le ministère ne nous prenait pas comme partie prenante du domaine. Bien, l’ANFS a porté loin notre voix et le problème a été résolu« , dixit Juma Christian Uwimana.
Ces cadres des FOSA membres ne comprennent pas celles qui n’ont pas encore adhéré. « Je me dis que les FOSA privées n’ayant pas rejoint la synergie, n’ont pas d’informations« , pense Kabera Espérance. Selon elle, se mettre ensemble est l’une des forces pour surmonter les défis du secteur. L’une de ces défis est que les FOSA privées ne sont pas autorisées à soigner le paludisme au modèle de celles publiques. « La porte est et restera ouverte à toute formation sanitaire désirant nous rejoindre », a promis MPH Jérémie Ntirushize. Et de poursuivre, nous visons la couverture sanitaire universelle . Pour ce, ajoute-t-il, personne n’est à laisser de côté, toute FOSA qui nous rejoint c’est une force qui s’ajoute . Jérémie Ntirushize indique que son organisation va continuer la sensibilisation pour qu’aucune FOSA privée ne rate pas les opportunités par manque d’informations.
Signalons que l’ANFS existe depuis 2017 et a déjà mené pas mal d’activités et de projets en faveur de la promotion de la qualité des soins par renforcement des capacités, des formations à l’endroit des prestataires des soins de santé, la plaidoirie en faveur des FOSA privées et bien d’autres.
Gérard Haburanimana