Samedi, 16ème jour du mois de septembre, dans les enceintes du centre hospitalo-universitaire de KAMENGE, Resolution Connect lançait la #MedcareRevolutionCampaign sous le thème: « Libre marché et accès aux services de santé au Burundi » qui vise à avancer le libre marché pour promouvoir la santé, la prospérité et le bien-être. Zoom sur la campagne.
Pourquoi Medcare Revolution Campaign?
Au Burundi, le financement des soins de santé soulève de nombreuses questions techniques, mais aussi politiques. Il s’agit d’un vaste champ de connaissances, propice à la recherche, mais aussi à des controverses plus idéologiques. Le sous-financement (par rapport aux besoins de santé) reste un défi important.
« À travers #Medcare Revolution Compaign nous cherchons à répondre aux questions suivantes : Quelles stratégies choisir pour évoluer vers une couverture universelle de soins de santé ? Comment accroître l’efficacité des systèmes de santé ? Comment améliorer l’équité dans l’accès aux soins ? Quels sont les bénéfices de la croissance économique ? », Explique Edgard MUGENZI, Directeur exécutif de Resolution Connect dans son discours d’ouverture.
Il ajoute que cette campagne rassemble des étudiants en médecine et autres faculté de santé, des entrepreneurs et des professionnels de la santé et médias locaux pour apprendre et réfléchir sur les atouts du libre marché dans la résolution des barrières qui limitent l’accès à des services de santé de qualité, comme la pauvreté, les politiques et les tabous.
Avancer vers la couverture universelle des soins, des efforts doivent être multipliés
Des chiffres à l’appui des, Blaise Pascal IRADUKUNDA, enseignant chercheur en santé publique trace d’abord le tableau de l’état des lieux des services de santé et leur mode de financement : « Certes l’instauration du financement basé sur la performance a permis l’amélioration des soins dans les hôpitaux en encourageant les prestataires. Nonobstant, la dépendance permanente au budget étranger retardent la croissance et l’indépendance du système sanitaire et l’implication du secteur privé reste à encourager. »
Ainsi, le fonctionnement du système hospitalier connait des lacunes de matériel adéquat, infrastructure, technologie et surtout un personnel médical qualifié loin d’être suffisant pour assurer la qualité et la quantité de soins. Dans un pays où le revenu journalier par habitat ne dépasse pas 1USD par jour, l’accès à l’assurance maladie reste uns épine dans les pieds des demandeurs de soins qui sont majoritairement ruraux, loin des structures et personnels spécialisé. Quant à Dorine KANEZA, présidente d’InciSion Burundi, un mouvement de plaidoyer pour les soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques, elle souligne que 1 seule chirurgien pour 300 000 personnes est alarmante. Ceci est accentué par l’actuelle migration du personnel soignant.
Pour améliorer la qualité de soins de santé au Burundi, les politiques en place doivent penser à l’autonomisation du système de soins au lieu de miser sur la gratuité et aux aides étrangères. C’est-à-dire que le mécanisme de financement sanitaire doit attirer les capitaux privés tout en réduisant les réglementations et les barrières juridiques dans l’approvisionnement des médicaments et services de santé.
Eraste Manishaka