Le changement climatique, un danger majeur pour la population Burundaise

Le changement climatique apparait comme un obstacle qui pourrait paralyser le monde en mettant en decrescendo l’économie mondiale surtout celle des pays en voie de développement y compris le Burundi.

Photos illustrant des Inondations à Bujumbura

Au Burundi, le changement climatique est aussi une réalité. Les effets néfastes dus au bouleversement montent de temps en temps. Alors que la population est encore ignorante pour s’adapter au changement climatique, elle devient ainsi victime de cette perturbation régulière du climat où la saison pluvieuse est devenue courte alors que la saison sèche est devenue longue. « Ce qui montre qu’il y a le changement climatique au Burundi c’est qu’auparavant la pluie tombait dès le mois de Septembre jusqu’au mois de Mai, mais aujourd’hui la pluie tombe soit au mois d’Octobre ou Novembre et se termine au mois d’Avril. Ce phénomène est arrivé suite aux fumées qui ont couvert la couche d’ozone et qui empêchent les rayons solaires d’accéder à la surface terrestre pour engendrer l’évaporation d’où l’insuffisance de la pluie et l’augmentation de la chaleur» explique Police Alphonse, un expert en changement climatique au Burundi.

Depuis l’observation du changement climatique au Burundi, les conséquences s’observent de plus en plus dans tous les domaines de la vie. «Les conséquences du changement climatique telles que, la perte du sol arabe, la dégradation par acidification, la perte de la diversité du sol, l’ensoleillement au nord du pays qui cause une diminution des eaux de la rivière, la crue du Lac Tanganyika, la destruction des infrastructures publiques et privées par des pluies torrentielles. Prenons par exemple le cas des inondations de Gatunguru en 2014, de Nyaruhongoka et de Gatumba en 2021 qui ont causé la fuite des habitants de ces localités» s’indigne aussi Jonas Nduwimana, activiste présidant du Mouvement des Jeunes LAODATO SI qui lutte pour la protection de l’environnement.

Photo de Jonas Nduwimana

Pour faire face au changement climatique, Police Alphonse rappelle que le Gouvernement a déjà franchi un pas important pour s’adapter à ce changement en traçant le canal de Kamenge qui regroupe les eaux de ruissellement, il y a aussi un projet de traçage des trous antiérosifs sur toutes les collines du pays ainsi que le projet de planter les arbres dans tout le pays dans le programme de l’Etat « Ewe Burundi urambaye. » en compagnie des conseils à la population qui consistent à installer des tangues pour rassembler les eaux issues des toits des maisons.

Reconnaissant les efforts déjà déployés par gouvernement burundais pour juguler les conséquences néfastes du changement climatique , Jonas Nduwimana plaide pour l’assistance des victimes : « Il faut que l’Etat mette en place un fonds national pour assister aux déplacés pour trouver la dignité de sa population et procède au renforcement de résilience climatique de la population burundaise par des activités de reboisement à grande échelle et promouvoir les énergies r

enouvelables comme le solaire photovoltaïque, les foyers améliorés ainsi que l’utilisation de biogaz »

Signalons que Selon l’Organisation Internationales pour les Migrations (OIM), 40 000 personnes dont 13 000 qui ont dû quitter leur maison, ont été affectées par des inondations en 2021.

Ezéchiel NIBARUTA