Au défaut de Miss Burundi , les concours de beauté ont été organisés via les provinces afin d’élire les « ambassadrices de la beauté » au cours de 2020. D’abord Miss Kayanza 2020 où, pour la première fois dans l’histoire du Burundi, une fille de la communauté Batwa Neilla MUTONIWIMANA sera couronnée. Ensuite Miss Kugasaka à Ngozi remportée par Noussaïba HAKIZIMANA . Puis Miss Ngoma à Gitega remportée par Anne NIYERA et enfin Miss Muyinga gagnée par Chancelline Umurisa.
Bien que des lamentations ne manquent pas à propos de l’absence de Miss Burundi trois ans durant, les organisateurs de concours beauté ont opté pour Miss telle province (Kayanza, Gitega, Muyinga, Ngozi, ….. Nonobstant, au niveau provincial beaucoup des difficultés lors de la présélection des candidates suite à la faible participation.
Pourquoi participer à la compétition de Miss ?
Les burundais restent indifférents vis à vis de cette question. Les uns ne comprennent rien à propos des concours de beauté au moment où les autres se disent que cela n’est pas du tout la partie intégrante de la culture burundaise. En outre, la beauté est subjective.
D’où Aster MUCO s’indigne : « Une femme n’est pas un objet. Elles sont présentées comme des objet que l’on peut admirer, juger et ou tout simplement désirer sous toutes les couleurs »
Cependant, le choix de Miss n’est pas hasardeux, mais suit des critères. Anne NIYERA, Miss Ngoma 2020, conseille que les parents encouragent et soutiennent leurs filles à participer à ces concours car pour être Miss il faut être à la fois belle et intelligente. « C’est leur rôle de soutenir leurs enfants car le succès de son enfant est aussi le leur », souligne-t-elle.
Et de renchérir : « Même si tout le monde n’étaient pas d’accord, certains de ma famille m’ont soutenue et m’ont aidée à réaliser mon rêve d’être élue Miss Ngoma. J’encourage les autres filles à participer massivement à tels concours ».
Pourquoi le faible taux de participation ?
Selon Jean Claude MAJAMBERE, président et fondateur de Ndudi Team chargé d’organiser la compétition de Miss Ngozi, les causes sont multiples. « Les parents ne soutiennent pas leurs filles au cours de ces compétitions car il les jugent contraire à nos cultures. Les filles burundaises ont peur de s’exposer devant le grand public. Une faible motivation et les prix à gagner qui sont pas compatibles avec les efforts fournis », énumère-t-il
En attendant le retour de Miss Burundi, on pourrait se demander si toutes les autres provinces qui restent pourront suivre le rythme et organiser les concours de beauté. Peut-être que 2021 nous en dira plus…
Eraste MANISHAKA