ABG Burundi se veut être une solution au chômage qui hante la jeunesse burundaise !

L’ « Alliance for a Better Generation-Burundi », ABG Burundi en sigle, est une association sans but lucratif agréée par ordonnance ministérielle numéro 530/21671 du 31 décembre 2019. Cette association créée le 26 mai 2019 par M. Gervais NTIRAMPEBA intervient dans différents domaines en l’occurrence la santé, l’éducation, l’environnement, l’agriculture, l’élevage, l’action humanitaire et sociale, le sport, la culture, les droits de l’enfant et de la femme. M. Gervais NTIRAMPEBA nous a reçus dans son bureau sis au centre ville à l’Avenue de l’Amitié dans l’Immeuble ABC Building, bureau A16. Voici notre intégrale interview avec lui.

Agaseke.bi : Qu’est-ce que l’ABG Burundi ?

Gervais NTIRAMPEBA : L’ABG Burundi est une association sans but lucratif. Elle intervient dans les domaines suivants : santé, éducation, environnement, agriculture, élevage, action humanitaire et sociale, sport et culture, droits de l’enfant et de la femme. J’ai fondé l’association ABG « Alliance for a Better Generation » depuis le 26 mai 2019 en rassemblant des jeunes chômeurs et étudiants mais aussi des fonctionnaires pour conjuguer nos efforts et ainsi contribuer au développement communautaire. L’association compte actuellement 350 membres et œuvre dans  8 provinces du Burundi.

Agaseke.bi : D’où est venue l’idée de créer ABG Burundi?

Gervais NTIRAMPEBA : J’ai été touché par le fait que la plupart des jeunes d’aujourd’hui sont confrontés au chômage. J’ai eu l’idée de trouver comment les encadrer et les accompagner pour les aider à surmonter ce défi socioéconomique. Pour y parvenir, je devais d’abord créer un cadre légal. J’ai alors créé « Alliance for a Better Generation » pour qu’il me soit facile d’essayer de trouver des solutions  aux différents problèmes liés au chômage auquel la jeunesse burundaise fait face actuellement.

Agaseke.bi : Quel est l’objectif principal de l’ABG Burundi

Gervais NTIRAMPEBA : L’objectif principal de l’ABG Burundi est la création d’emplois et l’assistance aux personnes vulnérables en passant par des axes stratégiques diversifiés.

Agaseke.bi : Quelles sont les réalisations de l’ABG Burundi?

Gervais NTIRAMPEBA, Réprésentant Légal et Coordinateur National de l’ABG Burundi.

Gervais NTIRAMPEBA : Depuis 2019, l’ABG Burundi a pu réaliser pas mal de ses projets.  En mars 2020, l’association ABG Burundi en collaboration avec AJAMAP (Association des Jeunes Maquettistes et Praticiens) a organisé  un atelier de formation de  deux mois  à l’intention des jeunes à propos de la fabrication artisanale des sacs et enveloppes biodégradables afin de contribuer à la protection de l’environnement mais également à la création d’emplois.

L’association ABG Burundi a aussi  assisté aux victimes des inondations d’Uwinterekwa rassemblés en camps des déplacés. Afin de contribuer à la promotion de la santé publique surtout dans le contexte de la Covid-19 qui sévit le monde depuis quelques temps, l’ABG Burundi a donné aux sinistrés d’Uwinterekwa des savons en date du 21 mars 2020.

Au mois de juin 2020, l’association ABG Burundi a mis en place un journal en ligne afin de contribuer à l’accès facile à l’information, promouvoir l’éducation, la santé, la culture, le sport, l’enfance et encadrer les jeunes passionnés du métier du journalisme, etc.

Au mois de juillet 2020, l’association ABG Burundi a initié un projet « Autonomisation financière des jeunes et des start-ups » dans le but d’encadrer et accompagner la jeunesse burundaise en entrepreneuriat aussi bien que ça figure parmi ses missions. C’est dans ce cadre que l’association ABG Burundi a ouvert un groupement communautaire financier dénommé « Groupement des Sages Unis pour le Développement Communautaire » GROSAUDECO-TWIKANGURE.

 A travers ce groupement GROSAUDECO-TWIKANGURE, le projet AFJS/ABG2020 a pu octroyer des microcrédits aux cent cinquante-sept  jeunes pour réaliser leurs projets des activités génératrices de revenus .Les résultats de ce projet sont rassurants.

En août  2020, afin de contribuer aux changements de mentalités et de comportements en matière de développement communautaire, l’ABG Burundi, à travers son département ABG ADVICES MOVIES, a conçu et produit un film intitulé “IMPANO NZANANO « . Ce Film a été présenté au public le 26 décembre 2020 à Gitega sous le thème « SOUTENONS  ET PROMOUVONS LES FILMS BURUNDAIS « . Ce film si instructif est à la disposition du public depuis le 27 décembre 2020.

Agaseke.bi : Que projetez-vous faire dans les 3 ou 5 ans à venir pour rendre l’ABG Burundi efficace dans la communauté ?

Gervais NTIRAMPEBA : Nous projetons mettre en place une assurance-santé pour les jeunes chômeurs ainsi que d’autres individus  n’ayant pas habituellement accès à l’assurance-santé comme les domestiques, les personnes âgées sans pension, etc. Nous projetons également mette en place des centres d’orphelinat et des centres de prise en charge des personnes âgées.

Dans le domaine développement communautaire, nous projetons mettre en place des différentes entreprises et industries afin de contribuer à la maîtrise du chômage.

Actuellement,  l’association ABG Burundi dispose ses antennes dans les provinces de Bujumbura Mairie, Muramvya, Gitega, Ngozi, Ruyigi, Cankuzo, Bubanza et Makamba. Nous comptons implanter d’autres les provinces comme Muyinga, Kirundo, Kayanza, Karusi, Rumonge,Mwaro,Bururi , Cibitoke, Bujumbura et Rutana.

Agaseke.bi : quels étaient les défis lors de la création de l’ABG Burundi ?

Gervais NTIRAMPEBA, Réprésentant Légal et Coordinateur National de l’ABG Burundi.

Gervais NTIRAMPEBA : Les défis étaient multiples. Tout d’abord, les jeunes d’aujourd’hui ont toujours la mentalité d’être embauchés aussitôt qu’ils terminent leurs études. Alors, en les interpellant d’adhérer à l’association, certains me demandaient si bientôt ils seront embauchés. D’où il m’était difficile de les persuader en leur montrant qu’eux-même doivent se charger de la création de leurs propres emplois et même pour les autres.

Le manque de moyens financiers a été aussi  un grand défi, mais je n’ai pas lâché pied.  Ce problème de manque de moyens financiers persiste même aujourd’hui aussi bien qu’encadrer les jeunes et les accompagner en entrepreneuriat nécessite des fonds  or l’association n’en dispose pas suffisamment. Mais avec le peu de moyens  financiers dont disposait l’association, on a pu encadrer un petit nombre de jeunes.

Agaseke.bi : Comment avez-vous pu surmonter les défis?

Gervais NTIRAMPEBA : L’association ABG a utilisé le peu de moyens financiers dont elle disposait mais également  en interpellant les membres de l’association à cotiser régulièrement. C’est à partir des frais d’adhésion de nouveaux membres et des cotisations mensuelles que l’association essaie de mener à bout sa mission.

J’en profite d’ailleurs pour lancer un appel vibrant au gouvernement du Burundi, aux bienfaiteurs, aux  bailleurs de fonds, aux organismes tant nationaux qu’internationaux ou toute autre organisation touchés par notre vision de nous soutenir afin d’encadrer le plus de jeunes possible aussi bien que nous voulons travailler sur tout le territoire national et anéantir le chômage et la délinquance juvénile au Burundi.

Agaseke.bi : Qui peut être membre de l’ABG Burundi?

Gervais NTIRAMPEBA : Toute personne volontaire soucieuse du développement du pays.

Agaseke.bi : Quel serait votre conseil aux jeunes burundais qui voudraient bien travailler en association ?

Gervais NTIRAMPEBA : Je conseillerais aux jeunes de se regrouper en associations et surtout dans des coopératives pour être mieux encadrés et financés et ainsi atteindre leurs objectifs de développement durable comme notre cher gouvernement nous le recommande toujours.

Propos recueillis par Gisegenya