Le Professeur Abbé Adrien NTABONA présentait son œuvre « L’UBUNTU (Humanité réussie) ses roses et ses épines au Burundi », le 06 novembre 2020 au centre BWENGENYABWO sis à la paroisse péri-universitaire « Esprit de Sagesse » de Mutanga. C’est un ouvrage de recherches faites depuis cinquante ans. Cette présentation a été rehaussée par la présence de l’évêque émérite Evariste NGOYAGOYE, différents professeurs d’universités et bien d’autres personnalités.
« J’ai imaginé ce livre en pensant au rosier », indique Professeur Abbé Adrien NTABONA. Le proverbe « Il n’y a pas de roses sans épines » a alors guidé le processus d’écriture de son livre de 211 pages. Dans son livre, les roses font allusion aux forces de la culture burundaise tandis que les épines font référence à ses faiblesses. D’où il souhaite que son livre soit lu en premier lieu par les parents (lecture en famille) et les adultes qui, à leur tour, partageront les messages de l’« Ubuntu » aux jeunes.
Pourquoi « UBUNTU » ?
« J’ai eu l’idée d’écrire ce livre grâce à un ami congolais, le Professeur Claude MUGABO. Il était dans une messe à Bujumbura et le curé a prononcé le mot « Ubuntu ». A la fin de la messe, il a voulu en savoir plus sur ce mot. Le curé lui a dit « va demander à NTBONA. Ma conversation avec le Professeur Claude MUGABO m’a amené à l’écriture de ce livre », racontait le Professeur Abbé Adrien NTABONA lors de la présentation du livre l’UBUNTU (Humanité réussie), ses roses et ses épines au Burundi ».
Selon l’auteur, le livre vise à éveiller l’«ubuntu » dans notre pays et ailleurs. Il lance un appel vibrant aux lecteurs : « Adaptez ce que vous lisez à ce que vous vivez. Discutez-en avec vos membres de famille et vos amis. Parlez-en à vos enfants en sorte que vos enfants puissent en profiter pour que l’Ubuntu soit le socle de l’éducation chez nous et ailleurs », souligne Abbé NTABONA.
« C’est passionnant d’aimer la culture de ce pays! »
Elève de Jean Baptiste NTAHOKAJA (grand écrivain de la culture burundaise que le Burundi a jusqu’ici connu), Professeur Abbé Adrien NTABONA confie qu’il a toujours eu le goût de recherches dans la culture burundaise. Fier de sa culture, il s’exclame: « C’est passionnant d’aimer la culture de ce pays».
C’est ainsi quand lui et ses camarades, au séminaire, ils ont demandé à l’Abbé NTAHOKAJA, qui leur enseignait le latin, de leur enseigner la culture burundaise traditionnelle. «Nous étions fâchés d’étudier le flamand à la place du kirundi. Nous avons passé toute une année à étudier la culture burundaise, la tradition, la langue, etc. tous les dimanches pendant que les autres étaient en récréation », se remémore-t-il.
Dans son livre, Prof Abbé Adrien NTABONA a misé surtout sur ce qui a marqué la culture burundaise. « J’étaye cela à partir de beaucoup de témoignages à travers des proverbes qui sont mes meilleurs domaines de recherches», présente-t-il.
De la sorte, via le titre « UBUNTU », l’Abbé NTABONA a montré combien dans la tradition burundaise pour être appelé une personne humaine il y a des conditions. «J’ai montré d’abord les conditions de la vie intérieure. « Umutima » : la conscience. « Iteka » : le sens de la dignité humaine. « Ibanga » : le sens de l’engagement. « Kwiyumanganya » : l’acceptation dynamique de la souffrance », explique-t-il.
Sur le plan familial et social, notre auteur a montré combien les burundais étaient très sensibles à une coresponsabilité qui devait nécessairement aussi envahir le voisinage. « Chez nous, nous considérons le voisin comme un membre de la famille. Nous avons la dynamique du partage et d’entraide, le sens d’un dialogue, l’écoute de l’autre. Tout cela est le sens de l’hospitalité», récapitule-t-il
En couchant sur papier les valeurs de l’Ubuntu, Prof Abbé NTABONA révèle qu’il voudrait que les gens (lecteurs) qui le veulent puissent méditer sur l’ « Ubuntu » afin de s’approprier de ses roses et les inculquer à leur progéniture.
En outre, l’auteur propose comment on peut éradiquer les épines de l’ubuntu. « C’est de prendre conscience. Quand on prend conscience d’une chose, on peut avancer très fortement. Faire une réflexion approfondie ensemble pour prendre mieux conscience du fait qu’on est obligé d’être « abantu » (les êtres humains) et non « udukoko » (les animaux) », conclut-il.
La rédaction d’agaseke