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Si la production d’une chanson ou la réalisation d’un clip vidéo coûtent chers aux artistes burundais, jouer, télécharger, voire visionner leurs morceaux reset gratuit pour tout le monde. Des solutions à proposer? Il y en a eu pas mal. Mais ça n’a rien changé même si le Ministère des Affaires de la Communauté East Africaine, de la Jeunesse, des Sports et de la Culture vient d’intervenir.
Dans sa lettre adressée au Représentant Légal de l’Union des Studios pour le Développement du Burundi, le Ministre des Affaires de la Communauté Est Africaine, de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Ezéchiel NIBIGIRA avait donné un délai de 15 jours à partir du 16 octobre 2020 afin de s’acquitter des redevances liées à l’exploitation des œuvres artistiques.
La lettre du Ministre avait donné espoir aux artistes burundais. Certains ont même manifesté une joie vive sur les réseaux sociaux. «Hélas ! C’était tellement attendu. Cette intervention du ministère! », s’exclamaient-ils.
Le délai de 15 jours est dépassé de plusieurs jours. Même les concernés n’en savent rien. « Personne ne nous a parlé de ça. Je ne savais rien de cette loi », s’est étonné un DJ au Petit studio à Kanyosha.
De la sorte, la loi est là pour être respectée par tout le monde. Pourtant, dans les boites de nuit, les bars, les studios, les radios, TV,… et d’ailleurs partout au Burundi … les chansons et cinémas se jouent gratuitement. Aucun artiste n’a gagné de sou parce que sa chanson ou son cinéma a été joué.
Peut-on dire que peut-être que c’est encore tôt que l’artiste burundais vive de son art, en fructifiant son talent ? Est-ce souvent ce problème qui met un coût d’arrêt certains artistes débutants leurs carrières en musique ou au cinéma ? Est-ce le respect de ces droits d’auteurs sera la solution ?
A suivre…
Eraste MANISHAKA