C’est en 2019 que l’Etat a initié la politique de développer le secteur agricole et pastorale à travers les coopératives collinaires : le nom Sangwe a été porteur de flambeau. Ces coopératives existent partout dans le pays, chaque colline. La capitale économique de Bujumbura ne fait pas exception. Dans la réunion tenue le12/1/2023 par Rénovat Sindayihebura l’administrateur communal de Mukaza à l’intention des responsables de l’administration de proximité, des responsables des parties politiques et de la société civile, ils ont passé en revue sur la vie des coopératives Sangwe opérant sur son territoire. Le constat a été décevant.
La commune Mukaza compte en tout 26 coopératives sangwe qui sont dans différentes localités des quartiers formant cette commune. Nul ne peut dire qu’il n’a jamais vu un kiosque ou une petite pancarte portant le nom « coopérative sangwe« . Si elles sont aussi présentes que ça, sont-elles aussi productives ?
C’est la question que beaucoup se posent. « 4 coopératives seulement sur les 26, montrent leurs fruits. Ces coopératives brillantes sont la coopérative sangwe de Buyenzi quartier 7, une autre de l’Asiatique, celle de Mutanga-Sud et de Rohero », indique Rénovat Sindayihebura.
Les 22 restantes défaillantes, poursuit-il, il y a celles qui n’ont pas encore commencé qui n’utilisent ce prêt que pour les frais de fonctionnement, celles qui sont déjà dans une situation de faillite et celles qui sont au bord du gouffre.Les participants-membres de ces coopératives ont donné leurs avis sur ce qui pourrait être la cause de la chute de ces coopératives. La mauvaise gouvernance et l’absence de leadership à base de l’échec. Les uns disent que la cause est que les dirigeants sont corrompus, qu’ils ne peuvent pas veiller sur les biens de la coopérative. « Quand le chef ne peut pas défendre les intérêts de la coopérative comme les siens la coopérative doit directement sombrer. Les membres ne font que suivre les directives de la hiérarchie, c’est lui l’image de la coopérative« , explique l’un des participants.
D’autres taxent de la politisation les coopératives Sangwe et se sentent exclus. Pour eux, ils considèrent ces coopératives comme des associations pour les partisans du parti au pouvoir. « Au départ, on a entendu que ce sont des coopératives pour tous ceux qui en ont envie mais après, on n’y voyait que les membres du parti au pouvoir “, se plaint l’autre participant, non membre. Ce participant souligne que le langage utilisé dans les activités dans ces coopératives n’était pas loin de celui des réunions du parti de l’aigle. Cela, poursuit-il, constituait un frein pour les autres d’adhérer.
Pas préparés, une autre partie confondait le crédit et un don. Certains des membres de ce levier de développement presque échoué à Mukaza, indiquent qu’ils pensaient que ces 20 millions seraient à partager entre les membres, pas remboursables. Lorsqu’ils se sont rendus compte que ce n’était pas le cas, ils ont été déçu et ont perdu leur intérêt du groupe et bonjour le désir de se retirer avec une somme sans faire du bruit et bien la coopérative en mode veille.
Malgré la situation inquiétante, Rénovat Sindayihebura trouve qu’il y a encore de l’espoir, un come-back possible. L’administrateur de Mukaza donne des suggestions qui, selon lui, sont les clés dont ces coopératives ont besoin pour se relever. « Comme nous l’avons constaté, il y a ceux qui n’ont pas investi cet argent peut être par peur d’échouer ou par manque de projet précis. Cet argent n’est pas pour le parti ou ses membres. Il est pour tout citoyen. Nous demandons à ces personnes intelligentes, qui savent concevoir des projets d’adhérer les coopératives Sangwe de leur quartier pour qu’ils puissent apporter leurs connaissances, qui sans doutes seront des solutions”, a-t-il proposé. Cet administratif conseille aux gestionnaires de ces coopératives de Sangwe de nouer des coopérations avec celles de l’intérieur du pays du domaine de l’agriculture et élevage. Pour lui, cette démarche porterait un léger mieux dans l’approvisionnement des marchandises. « Le partenariat entre les coopératives de l’intérieur et celles de la capitale économique permettrait un échange facile des marchandises à un prix raisonnable. Cela éviterait l’implication des commissionnaires, ce qui rend chères certaines denrées alimentaires « , leur a-t-il proposé Sindayihebura. Du côté de l’administration, promet l’admicom Mukaza, on va multiplier les décentes à l’endroit de ces coopératives pour un encadrement rigoureux. A côté de ces décentes, Sindayihebura Rénovat promet un coaching pour des visites d’étude aux coopératives à l’intérieur pour échange d’expérience .
Justine Ndayizeye
4 Comments
Il se trouve que le suivi de ces coopérative n’est pas assez rigoureux comme c’est le cas pour le financement du PAEEJ
Normalement, la politique de développer le pays à travers le secteur agricole étai bonne. Cette expérience a été confirmée au Bangladesh. Mais, pour que cette politique soit efficace, on devrait d’abord procéder à la phase de planification avant l’action.(Plan your work, work your plan!).
L’ANACOOP est venue après la mise en place de ces cooperatives, d’où les membres des cooperatives ne comprenaient pas les choses de la même manière.
-Comment un enseignant et un agriculteur peuvent -ils avoir une même vision de la coopérative ?
-Idem un médecin, etc
Ces cooperatives Sangwe étaient pour les agriculteurs, et non les enseignants+agriculteurs. Au moins les enseignants qui sont à la fois agriculteurs.
Sinon, les uns vont cultiver alors que les autres sont en train d’enseigner en classe, des divergences d’idées sur comment va être partagé le résultat commencent.
Au moins des cooperatives :
– entre commerçants et commerçants,
-entre agriculteurs et agriculteurs,
-entre enseignants et enseignants
-Etc
Et ces derniers doivent intégrer les valeurs, le système, les outils, les méthodes,…..
Espérons le redressement de ces cooperatives, comme l’expérience bangladaise a montré que le développement du pays à travers les cooperatives est de fort possible.
Normalement, la politique de développer le pays à travers le secteur agricole étai bonne. Cette expérience a été confirmée au Bangladesh. Mais, pour que cette politique soit efficace, on devrait d’abord procéder à la phase de planification avant l’action.(Plan your work, work your plan!).
L’ANACOOP est venue après la mise en place de ces cooperatives, d’où les membres des cooperatives ne comprenaient pas les choses de la même manière.
-Comment un enseignant et un agriculteur peuvent -ils avoir une même vision de la coopérative ?
-Idem un médecin, etc
Ces cooperatives Sangwe étaient pour les agriculteurs, et non les enseignants+agriculteurs. Au moins les enseignants qui sont à la fois agriculteurs.
Sinon, les uns vont cultiver alors que les autres sont en train d’enseigner en classe, des divergences d’idées sur comment va être partagé le résultat commencent.
Au moins des cooperatives :
– entre commerçants et commerçants,
-entre agriculteurs et agriculteurs,
-entre enseignants et enseignants
-Etc
Et ces derniers doivent intégrer les valeurs, le système, les outils, les méthodes,…..
Espérons le redressement de ces cooperatives, comme l’expérience bangladaise a montré que le développement du pays à travers les cooperatives est de fort possible.
Un suivi très rigoureux est nécessaire, surtout au niveau des dirigeants des ces cooperatives qui ne communiquent pas régulièrement aux membres coopérateurs.
Cher Adronis , tu le dis mieux. Comment espérer un bon rendement alors que les bénéficiaires ne sont pas bien préparés ? On a simplement rassemblé des gens sans considération d’âge, de qualification, de projets ni de valeurs morales et leur distribué des dizaines de millions. C’est compréhensible qu’ils confondent le crédit du don, ……
Mais faut jamais baisser les bras, juste corriger les erreurs liées au faux départ