Lors de la journée mondiale des troubles bipolaires célébrée le 30 mars de chaque année, dans le but d’informer le public sur les troubles bipolaires, de favoriser la prévention ,le diagnostic précoce et de combattre la stigmatisation, les Psychologues praticiens burundais se sont mis en ensemble cette année pour une mission de faciliter l’accès à l’information, éducation et communication en santé mentale par les membres de la communauté Burundaise et l’accès aux soins de santé et leur intégration dans les soins de santé dans les structures sanitaires.
« Comme il n’y a pas du monde sans habitation, c’est aussi contradictoire d’affirmer qu’il y a la santé humaine sans santé mentale.», Affirme Alain Joseph HATUNGIMANA, Directeur Général de l’association des psychologues sans vacances.
Selon ce Docteur, les troubles bipolaires appelés une maladie maniaco-dépressive ou la folie circulaire est une maladie mentale sévère qui se manifeste par une alternative exagérée des périodes dépressives et maniaques chez l’homme et qui conduit à des risques de se pendre fréquemment surtout pour les jeunes. Plus de 30% des malades mentaux sont attrapés par cette pathologie à l’âge comprise entre 15 à 24 et que plus de 60 % des bipolaires sont consommateurs des substances stupéfiantes dont la majorité vivant en milieu urbain et que la plupart de ces bipolaires serait des artistes.
Pour les maladies bipolaires, explique-t-il, c’est très facile d’identifier qu’une personne peut avoir une pathologie mentale du fait qu’il y a des signes causaux de cette maladie comme la décomposition. Ces dernières en deux phases telles que la phase d’excitation et la phase de dépression mais curable si le malade suit rigoureusement les prescriptions du psychiatre comme l’expliquent certains malades bipolaires.
Etant donné que cette pathologie mentale est devenue une réalité au Burundi avec des caractéristiques différentes et dangereuses qui pourraient tendre au suicide selon la catégorie de l’âge, DG Alain Joseph HATUNGIMA n’oublie pas de révéler la pathologie de cette maladie.
« La pathologie mentale se manifeste par la présence d’hyperactivité, le désordre, trouble d’appétit, réduction du besoin de sommeil, mégalomanie avec surestime de soi sans parler de la dépression caractérisée par des idées de suicide, de perte de goût de plaisir ainsi que le ralentissement psychomoteur. »
Quoi que soit dangereuse, la maladie bipolaire guérit complètement. « Lors que le malade est tenu en charge à temps surtout avec des traitements médicaux pendant 2 ans mais en cas de rechutes le traitement va durer 5 ans au cas où il ne porterait pas d’autres maladies comme hypertension, cancer, sida, coronavirus », Témoigne madame Marie Chantal NIYONZIMA une malade bipolaire.
Contre la méconnaissance et la discrimination des malades bipolaires ?
Alors que certains burundais considèrent la maladie bipolaire comme une honte et pensent qu’elle est contagieuse et incurable, les psychologues sans vacance proposent qu’il faut changer le regard que nous portons sur les maladies psychiques et de changer l’appellation de la folie par la maladie mentale pour que celui qui est malade soit à l’aise dans la société « Certaines personnes ont tendance à s’éloigner de ces malades et les appellent fou ou folle. Arrêtez ce comportement !», Alerte Alain Joseph Hatungimana « le malade lui-même se lamente et se retrouve dans le désespoir total » ajoute-il.
D’après les enquêtes menées en 2019 dans les 5 provinces de Bujumbura Mairie, Rumonge, Gitega et Ngozi, les résultats montrent qu’il y a une mauvaise connaissance sur la maladie psychique car 7,5% des personnes enquêtées pensent que c’est possible d’attraper cette maladie lors qu’on salue ou on partage avec le malade mental ; 20,5% des gens enquêtés proposent d’acheminer le malade mental dans les milieux de prière ; 7,3% pensent qu’il faut le mettre à l’écart et 4,8% dans la prison. Toujours ces enquêtes montrent que 4,3% de la population enquêtée auraient tenté de se suicider au moins une fois au cours de leur vie tandis que 3,7% auraient tenté de se pendre dans les 12 mois qui ont précédé l’enquête.
Et comme l’Organisation Mondiale de la Sante classe les troubles bipolaires au 6ème rang mondial parmi les handicaps, Alain Joseph HATUNGIMANA demande au gouvernement de mettre en place de programme de la sante publique, d’organisation des services de santé mentale et de l’encadrement de santé mentale par la sante publique ainsi que la multiplication des infirmiers psychiatres capable de traiter les maladies mentales car au Burundi actuel on compte 4 psychiatres seulement.
Ezéchiel NIBARUTA
3 Comments
Même si leur follie est un bon médicament contre le stress, certains artistes sont des malades🤣
C’est une bonne chose
Après avoir lu cet article , je constate que certains de mes amis ont cette pathologie