Traiter une information économique n’est pas un fruit du hasard. Rare est de trouver des productions des articles ou émissions du domaine de l’économie contrairement à d’autres secteurs, moins exigeant. Pourtant, l’information économique joue un rôle primordial dans le développement économique du pays. Les investisseurs se servent des chiffres pour connaitre l’état du climat d’affaires d’un pays, les décideurs aussi. REJEBU (Réseau des Journalistes économiques du Burundi) semble avoir détecté le problème et promet d’en trouver solution.
Les activités marquant le lancement officiel du Réseau des Journalistes Économiques du Burundi, REJEBU, ce mardi 02 Mars 2022, étaient porteuses d’espoir. Mettre fin à la carence des informations économiques est une priorité du réseau.
L’assistant du ministre ayant les médias dans ses attributions, Thierry Kitamoya, souligne que la carence des informations économiques est une évidence. Il indique que des sujets de sécurité, de santé, du sport et divertissement ont suffisamment gagné du marché dans les rédactions.
Selon ce cadre du ministère, le réseau des journalistes économiques vient à point nommé car, dit-il, la population a besoin d’une information économique fiable pour leur servir de motivation ou d’expérience. » On a besoin de vous une sensibilisation visant à produire des émissions/articles qui incitent la population à accroître la production», leur exhorte-t-il.
Sur 8 médias qui ont été objet du monitoring (février 2020 à Mars 2021), dans le cadre du projet TUYAGE, le premier médium ayant traité plus d’informations économiques, n’a que 10,7% de ses productions
Traiter une information économique, une affaire de tout journaliste ?……
Un journaliste économique doit avoir des connaissances poussées dans le domaine de l’économie.
Le factuel est moins pondéré. Des enquêtes, analyses et recherches doivent primer. Il doit toujours être au courant de chaque situation économique de son pays ou toute autre institution financière ainsi que maitriser l’état du climat d’affaires.
Selon Désiré Nimubona , un consultant du domaine journaliste, il est encore très tôt pour dire que tel est journaliste, au Burundi traitant des sujets économiques. » Le manque de certaines compétences », donne la cause Nimubona.
Les défis, les priorités du REJEBU ….
Les défis en sont nombreux . Il y a ceux liés aux personnes ressources , au contexte du pays et d’ autres aux compétences des journalistes.
Salvador Niyonizigiye, président du réseau, n’y va pas par quatre chemins. « Nous ne sommes pas regroupés au sein du REJEBU pour des déclarations ou n’ exister que des noms sans actions concrètes, NON ! » fait-il savoir.
Niyonizigiye donne les priorités du réseau : renforcer les capacités des journalistes en matières de traitement de l’information économique ; amener les journalistes burundais à diffuser/publier de l’information fiable sur les opportunités et les potentialités économique du Burundi ainsi que travailler en synergie pour promouvoir l’économie nationale.
Travailler d’arrache-pied, jusqu’à faire comprendre aux personnes ressources l’importance de donner une information économique ainsi qu’outiller les journalistes du domaine, est la raison d’être du réseau.
Quid d’information économique donnée, un impact …..
L’information économique se présente comme un bien utile et public dans le développement d’un pays. La production économique journalistique stimule les investisseurs pour s’engager dans un pays.
L’absence des données précises et fiables met en émoi les opérations économiques.
« Les investisseurs veulent savoir la position de la monnaie locale par rapport à la monnaie étrangère, la situation des expositions, des importations, des exonérations, le cours de change journalier, politique monétaire et l’inclusion financière», indique Nimubona.
Le REJEBU a sans doute un très long chemin, la loi et le professionnalisme doivent être des piliers pour arriver au bout.
Gérard HABURANIMANA
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Un sujet vraiment bon