Le Burundi a abrité le sixième séminaire régional de l’Internationale Francophone du Dialogue Social (IFDS), du 19 au 22 novembre 2024 en Mairie de Bujumbura au centre Donatus, sous le thème : « Le rôle du dialogue social dans la dynamique de la coalition pour la justice sociale en Afrique.» Dans ces assises, Les délégations de 19 pays membres de la francophonie étaient présentes. Aujourd’hui, les vingt pays francophones sont membres de l’IFDS dont le Burundi, le Burkina-Faso, le Benin, le Congo, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée Conakry, la Guinée Bissau, le Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, la République Centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Sénégal, le Tchad, le Togo et la Tunisie.
Le Ministre de la Fonction publique, du travail et de l’emploi, Venuste Muyabaga a annoncé que le Burundi a été choisi pour abriter les activités du 6ème séminaire régional du dialogue social pour continuer à mener des réflexions prospectives avec les représentants des acteurs et des institutions sur la contribution du dialogue social dans la dynamique de la coalition pour la justice sociale en Afrique.
« Les échanges et le partage d’expérience sur les bonnes pratiques en dialogue social pourraient être une clé pour réduire les conflits sociaux dans le monde du travail. En effet, le dialogue social doit être considéré comme un facteur d’efficacité économique et de progrès social ». A indiqué le Ministre Venuste Muyabaga
Le ministre ayant le travail dans ses attributions a souligné que le monde est confronté à des défis en matière de la justice sociale liés aux chevauchements des crises et autres transformations économiques structurelles à long terme. Ceci engendre des conséquences notamment l’augmentation du taux de pauvreté, le chômage des jeunes, le travail des enfants, etc. C’est pourquoi le gouvernement du Burundi et ses partenaires sociaux dans le monde du travail se sont engagés à consolider le dialogue social afin de prévenir les problèmes sociaux et les résoudre.
Il a également ajouté que le gouvernement du Burundi continuera à faire de son mieux pour consolider le dialogue social afin qu’il soit un pilier efficace dans la matérialisation de la vision du Burundi, « pays émergent en 2040 et développé en 2060 ». Pour ce, le Burundi s’associera toujours aux actions nécessaires pour que la pratique du dialogue social contribue à remédier des défis sociaux et accélérer la mise en œuvre du développement durable à l’horizon 2030. Le but est d’amener l’équilibre entre les dimensions économique, social et environnemental du développement durable et faire reculer les inégalités sociales et la pauvreté.
La coalition mondiale pour la justice sociale, voie de relever les défis en matière
Selon Innocence Ntap Ndiaye, la présidente de l’IFDS, la coalition mondiale pour la justice sociale a été initiée en vue de relever les défis en matière et de faire face à la crise multiforme, à la transformation socio-économique, sanitaire et politique auxquelles le monde fait face afin de réduire les inégalités sociales et d’atteindre les objectifs du travail décent à l’échelle universelle. Elle a également précisé que le dialogue social contribue dans l’égalité du genre en Afrique.
Sylvestre Ntibantunganya, Président du Comité national de dialogue social (CNDS), a signalé que les institutions du dialogue social dans l’Afrique francophone ont l’ambition de contribuer à remédier aux défis liés aux inégalités croissantes, aux changements climatiques, aux technologies transformatrices qui représentent une chance mais aussi un défi, aux instabilités géopolitiques et à la hausse du coût de vie qui aggrave des tensions économiques et sociales en Afrique et dans le monde.
Signalons que la République Centrafricaine va abriter le Septième séminaire régional de l’Internationale Francophone du dialogue social pour l’année 2025 comme l’a été affirmé lors de ce Sixième séminaire.
Anne Bella IRAKOZE