Sous le thème : « Le respect du droit à un procès équitable comme pilier de la démocratie », Burundi Bridges to Justice , BBJ en sigle, est une organisation ayant dans ses objectifs la promotion et la protection des droits humains, en partenariat avec l’Inspection Générale de la Police Nationale du Burundi (IGPNB) a organisé une table ronde d’échange sur le respect du droit à la jeunesse et à l’administration , en date du 24 Novembre 2022 , dans les enceintes de Martha Hôtel en mairie de Bujumbura. Cette opportunité de partage des connaissances a ressemblé pas mal de couches dont les représentants de l’administration en Mairie de Bujumbura, les Officiers de Police Judiciaire, les avocats, les représentants de certaines associations des jeunes ainsi que les jeunes lauréats de l’Université du Burundi ayant gagné la Compétition de IBJ (International Bridges to Justice) Jeunesse pour l’accès à la justice des Jeunes.
Comme dit le dicton kirundi, « Uwanka agakura abaga umutavu » pour dire que le développement est impossible sans la jeunesse active, les échanges tournaient essentiellement autour du rôle de l’administration et des acteurs judiciaires à la base de la chaîne pénale pour assurer le respect des conditions de jouissance du droit à un procès équitable . Et cela , au profit de la jeunesse afin que ces derniers puissent savourer les acquis d’une société démocratique et augmenter leur résilience aux changements dictés par les mesures administratives édictées par les instances de décision.
« En absence de la démocratie, il ne peut y avoir une bonne gouvernance car le manque de démocratie implique la mauvaise gouvernance. Dans ce cas, l’avenir du pays peut être à risque à cause des jeunes qui, sont soit des victimes , soit des bourreaux d’un mauvais système judiciaire.”, a précisé président de la CNIDH, Dr Sixte Vigny Nimuraba
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Le pays a besoin d’une bonne jeunesse, dit-il, chacun a le devoir de respecter la loi et le droit d’être protégé par elle . Il a interpellé les officiers de la police judiciaire et les autorités administratives à prendre conscience que malgré les torts d’un suspect, il reste un être humain avec des besoins intimes dont la satisfaction reste un droit.
De son côté, le Commissaire Général Adjoint de la police judiciaire, Colonel de Police Aimable Mutagatifu, a indiqué que les jeunes constituent la majorité de la population burundaise mais le constat amer est que la jeunesse est confrontée à des plusieurs défis qui les plongent dans des faits infractionnels. Il demande aux institutions publiques et privées de garder la bonne volonté et construire un climat de confiance pour la jeunesse dans tous les domaines sans oublier la collaboration entre les différentes parties prenantes : les jeunes, les autorités administratives, les officiers de police judiciaire, les avocats.
La mairie de Bujumbura est aussi derrière les jeunes…
Le secrétaire permanent de la commune Mukaza Léonard Wakana a martelé que pour faire régner la démocratie et garantir le développement, chacun doit respecter la loi.
« Attention, la démocratie n’est pas synonyme du désordre ou l’absence de la loi », indique Wakana. Au contraire, poursuit-il, c’est le respect de la loi qui garantit la jouissance de la démocratie. Selon cet homme du bureau de la commune Mukaza, la jeunesse doit être sensibilisée sur la loi. Léonard Wakana a profité de cette occasion pour annoncer que la Mairie de Bujumbura a donné son maximum pour faciliter ces jeunes et continuera en cherchant des places convenables pour l’épanouissement des jeunes.
Au final, les participants ont proposé plusieurs solutions pour maintenir la justice équitable et la démocratie entre autres l’amélioration de la collaboration des acteurs concernés ; une bonne qualification des infractions et des faits pour les Officiers de police judiciaire ainsi que l’amélioration de la confiance envers les institutions pour les jeunes sans oublier le renforcement des capacités en matière de civisme et du patriotisme.
Anne Bella Irakoze
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belle plume