Ntabariza – Solidarité avec les prisonniers et leurs familles, une association qui s’est donnée mission de plaider en faveur des prisonniers atteint ses 10 ans d’existence, tant de réalisations mais le chemin est encore long, le représentant légal énumère dans un atelier de présentation des réalisations et du plan stratégique 2022-2027, une série de défis hante le monde carcéral à laquelle Ntabariza doit déployer tous les efforts
« La fausse perception de la peine privative de la liberté, d’où la primauté au rôle répressif et recours abusif à l’incarcération”, déplore Jean Marie Nshimirimana , représentant légal de Ntabariza_SPF.
Le surpeuplement carcéral, un autre défi majeur. 13 maisons/centres de détention, construites avec une capacité d’accueil de 4.294 détenus , abritent régulièrement plus de 10.000 locataires , soit un taux d’occupation de plus de 230% , avec une grande prédominance de détention préventive (51%). « Plus les prisons sont surpeuplées, plus les conditions les conditions de vie des prisonniers deviennent mauvaises« , affirme J.M Nshimirimana. Il indique qu’avec ce surpeuplement, les moyens de subsistance diminuent , quel résultat ? Bonjour la malnutrition , la précarité du logement ,faible accès aux soins médicaux , absence/inefficacité d’initiatives de réinsertion socioprofessionnelle .
De plus , une insuffisance et faible qualité des agents pénitentiaires est une évidence . Aussi le faible accès au droit, d’où un taux élevé de détention préventive allant jusqu’à 51% .
Le cas des enfants et nourrissons en prisons , un autre défis qui préoccupe Ntabariza_SPF
Il évoque en outre la situation des détenus qui purgent leur peine ou bénéficiant de la grace présidentielle mais qui croupissent dans les prisons suite à cause de la lenteur de justice .
Ancien locataire de la prison , 12 ans , Jean Marie Nshimirimana est <<mieux indiqué>> pour connaître la sensation .
« J’ai faim » , « Je suis dévêtu » , « Je suis malade » , « Où est mon dossier ? » , « Où irai-je / que vais-je devenir ? » , .. résumé des mots qui restent d’actualité aux lèvres des prisonniers/prévenus .Mots auxquels l’association Solidarité avec les prisonniers et leurs familles tente de trouver solution .
« C’est vrai , le surpeuplement des prisonniers est une réalité, les conditions de vie sont déplorables mais à petit échelle un constat amer, c’est qu’il y a des prisonniers qui ne veulent pas rentrer chez eux . La raison ,la misère dans leurs familles . Et une fois libérés , ils commettent des forfaits sciemment pour trouver la cause d’y revenir« , affirme Aloys Habonimana , directeur des affaires administratives et juridiques dans la direction générales des affaires pénitentiaires.
Pour ce directeur, le budget annuel global de 4 milliards 200 millions y affecté est insuffisant vue les dépenses pour l’eau et l’électricité, les salaires , la ration, etc. Il demande aux âmes charitables d’intervenir et aux associations de plaider pour que la somme soit revue à la hausse. Multiplier les visites aussi contribue non seulement financièrement mais éviter aux prisonniers de se sentir abandonnés , ce qui durcit le cœur .
Tentatives de solution dans un plan stratégique , ….
« Nous nous fixés dans le plan stratégique de 2022-2007 des objectifs prioritaires pour que les conditions de vie des prisonniers soient améliorées jusqu’à la réinsertion socioprofessionnelle professionnelle « , promet le numéro 1 de Ntabariza.
Entre autres, prévenir les causes de violation de la loi pénale qui mènent à l’incarcération : asseoir une culture de paix par promotion des valeurs clés (tolérance, convivialité, partage et respect des droits de chacun) , vulgarisation du droit , lutter contre la détention préventive injus…
Gerard HABURANIMANA